La Commission Nationale des Activités Vélo (CNAV) projette de mettre en place prochainement le premier critérium draisienne de la FSGT à destination des pucerons né.e.s en 2016 ou 2017 (3 ou 4 ans). Cela devait se faire initialement lors du championnat fédéral FSGT de cyclisme sur route des 4 et 5 juillet [cet évènement est annulé en raison du de la crise du Coronavirus] à St Chinian.
La draisienne, c’est tout simplement un vélo sans pédales que l’on fait avancer en poussant le sol avec les pieds. C’est donc l’ancêtre du vélo avant l’apparition des pédales et des freins… revenus au goût du jour car c’est un objet intéressant (comme nous allons le voir plus loin) pour les jeunes enfants.
Les équipementiers sportifs ne s’y sont pas trompés car on trouve des draisiennes partout et il n’est pas rare de voir sur les trottoirs des enfants activer vigoureusement du pied pour circuler vite.
« La draisienne permet plus facilement de faire du vélo sans roulettes » note Sylvie Creuzenet du CNAV pour expliquer les motivations de la CFA à s’engager vers cette pratique pour les plus petits.
Enseignante, Sylvie s’est également rendue compte que les enfants de sa classe (CE1 CE2, environ 7-8 ans) ont du mal à retirer les roulettes à un moment donné, il est intéressant de commencer plus tôt. De même que pour beaucoup d’activité sportives, il est possible de commencer plus tôt, pourquoi pas avec le vélo ?
Pour Patrick Lemoine, formateur Petite enfance, ce qui est intéressant dans l’activité draisienne c’est que l’enfant prend les décisions pour piloter au mieux son engin dans l’environnement dans lequel il se déplace. Faire de la draisienne (au début, quand l’enfant en est au stade de la découverte), c’est apprendre à maîtriser quelque chose en mouvement et c’est l’enfant lui même qui est acteur de son équilibre et de son déplacement.
Dans son club les Petits Mômes (Faches Thusmesnil 59), la draisienne est mise en place lors de sorties ou week-end de club et Patrick note que « l’accompagnement parental est important » pour que l'enfant s'engage sur la draisienne et se sente à l'aise d'acquérir progressivement de la confiance dessus.
Le rôle joué par la famille est donc capital pour accompagner l’enfant sur cette activité et comme le relève Sylvie « on a remarqué sur les compétitions, que les petit.e.s frères et sœurs qui accompagnaient auraient bien aimé participer aux jeux d’adresse ou au sprint », il est donc intéressant de leur proposer quelque chose d’autant plus quand cette activité permet au tout petit de s’éprouver et de gagner en confiance.
Le CNAV entend développer l’activité dans les clubs en partie avec la création de la catégorie pucerons pour les 2 à 4 ans et la possibilité lors des prochains fédéraux de route de proposer une démonstration de draisienne.